Environ 13 tonnes de fèves de cacao saisies.
La fuite des produits d’exportation vers les pays limitrophes constitue une préoccupation majeure pour les agents des Douanes.
En effet, le 22 mars 2014, les agents du Bureau des Douanes de Sipilou, dans la Direction Régionale des Douanes à Man, ont mis la main sur 13 tonnes de fèves de cacao séchées.
Selon le Lieutenant CAMARA Porna, Chef de Bureau de Sipilou, une personne qui a requis l’anonymat les a informés de ce qu’un véhicule de marque KIA transporterait cette nuit-là du cacao en destination de la Guinée.
Une embuscade a donc été tendue sur la voie indiquée.
« Effectivement, le 23 mars 2014 à 04 heures, nous avons entendu le ronflement d’un véhicule progressant vers notre position. Puis, quelques instants après, le bruit s’est arrêté. Nous avons pris la décision d’aller voir ce qui se passait. C’est ainsi que nous avons découvert un véhicule renversé avec son contenu de fèves de cacao. A notre vue, les occupants se sont enfuis dans l’obscurité. A 7 heures, nous avons informé la Gendarmerie de Sipilou à l’effet de constater l’accident. Après le constat, nous avons ensuite amené le cacao et le véhicule au Bureau des Douanes de Sipilou » a précisé Lt CAMARA Porna.
Il a ajouté qu’après le transfert du cacao dans les locaux de Douanes de Sipilou, une personne revendiquant la propriété des marchandises litigieuse s’est présentée à eux. Il s’agit de DIANIFABA Samba, né le 22 avril 1979 à Man, de nationalité ivoirienne, commerçant de profession.
Ce sont au total 105 sacs de fèves de cacao séchées, de 12.600 kilogrammes, d’une valeur marchande de 9.450.000 f CFA qui ont été saisis. Le Droit Unique de Sortie (DUS) est estimé à 5.040.000 f CFA et une amende légale de 57.960.000 f CFA est réclamée à M. DIANIFABA Samba.
Lt CAMARA Porna a également révélé que cette infraction douanière consiste en une exportation en contrebande de marchandise prohibées à la sortie, infraction prévue par la Loi N°94-497 du 06 septembre 1994 et la circulaire N°1292 du Directeur Général des Douanes et réprimée par les articles 31/1, 199, 266/1, 280/1, 281, 202/1, 290 et 289 du Code des Douanes.
Il en a profité pour exposer les facteurs favorisant la fuite du café et le cacao vers la Guinée.
Ce sont :
-L’emplacement des plantations par rapport à la frontière ;
-L’absence de structures formelles ;
-La multitude de pistes dans cette zone ;
-La complicité de la population transfrontalière ;
-Le financement octroyé par les opérateurs économiques guinéens.
Pour sa part, le Commandant BLE Zakariza, Chef de Subdivision des Bureaux Frontières, a salué cette belle action et invité la population à dénoncer tous les actes de contrebande qui sont contraires à la volonté du Président de la République qui recherche l’émergence pour notre pays, la Côte d’Ivoire, à l’horizon 2020.